samedi 9 avril 2016

Critique du film : Maggie

De retour avec un article aujourd’hui pour vous parler d’un film que j’ai bien aimé (oui ça arrive) qui en plus, illustre un point que j’évoquais dans ma précédente critique de San Andreas


Maggie est un film dramatique américain réalisé par Henry HOBSON sorti en France le 27 mai 2015. Le casting est composé d’Arnold SCHWARZENZGGER (Terminator, Predator, Conan, …),  Abigail BRESLIN qui est une habituée des films de zombis avec son rôle dans le très drôle Welcome to Zombiland mais qui est surtout pour moi la petite Olive de ce merveilleux film qu’est Little Miss Sunshine, et Joely RICHARDSON (vous vous rappelez …la Julia de Nip Tuk).

L’intrigue de ce film prend place au sein d'une Amérique à l’agonie suite à une terrible pandémie qui a transformée une grande partie de la population en zombis. Pour traiter les derniers infectés le gouvernement impose de placer les malades en quarantaine dans le but d’éviter une nouvelle propagation du virus. C’est dans ce contexte que Wade VOGEL part à la recherche de sa fille Maggie (Abigail BRESLIN) qui a été contaminée et qui pour échapper à la quarantaine décide de fuguer.

Comme je le disais dans l’introduction, ce film me permet d’illustrer un propos que je tenais dans ma critique de San Andreas. Dans cette dernière j’expliquais que dans le film le héros ne cherchait pas à sauver le monde ou le pays mais uniquement sa famille et que ce parti prix (jugé par certains d’égoïste) peut être très intéressant s’il est bien traité. Je disais que ce parti prix aurai pu (dû) être une force du film, car il est l’occasion pour le réalisateur de traiter ce film catastrophe comme un film intimiste en s’intéressant au ressenti des personnages que l’on suit plutôt que d’envoyer en pleine figure aux spectateurs des images de destruction.
C’est exactement ce que fait Maggie. Il aurait été tellement facile et opportuniste de faire de ce film un gros film d’action comme on en a trop vu ces dernières années (oui je pense à toi en disant ça World War Z !!!). Le film traite de cette pandémie, cette catastrophe d’un point de vue humain : une fille qui va vivre ses derniers moments auprès de son père après avoir été infectée. Il nous présente la réticence de ses proches à vivre à coté de cette bombe à retardement ou encore les derniers moments de joie et de plaisir de notre héroïne durant cette vaine lutte. Le film ne se perd pas dans des effusions de sang ou de destruction, mais se concentre uniquement sur les personnages. Et honnêtement, c’est mille fois mieux, tout d’abord les émotions qui s’en dégagent demeurent intactes car elles ne sont pas altérées par des scènes d’action ou de dialogues ineptes (et oui je parle encore de toi World War Z). Mais surtout ça apporte un peu d’originalité au sujet et ça fait carrément plaisir de voir un film qui prend le risque de faire quelque chose d’original, même si cela signifie malheureusement faire une croix sur un succès au box-office … et c’est assez déprimant !! Putain je n’arrive pas à croire que ce film n’ai pas réussi à dépasser 60000 entrés en France.

Pour enchainer avec les acteurs, il faut parler de la prestation d’Arnold SCHWARZENZGGER que je n’ai jamais vu jouer dans ce registre et je ne peux que constater qu’il est excellent. Ce rôle subtil de père devant faire face à la maladie incurable de sa fille lui va à ravir. De plus, je trouve que l’ancien gouverneur de Californie colle parfaitement à ce rôle car il est à l’image du monde dans ce film, c’est un homme dévasté, fatigué et qui n’est pas ressorti indemne de ce dernier combat que lui a imposé la vie.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce film car il permet de nous présenter le thème du Zombis et l’invasion du monde par ces derniers d’une manière totalement originale. Ces dernières années nous avons été totalement envahi par le phénomène Zombis sur différents médias (cinéma, série, comics, jeux vidéo, …) et cette nouvelle production parvient à tirer son épingle du jeu et de nous fournir un thème original : Le traitement d’une épidémie de Zombis dans un film intimiste très esthétique et esthétisant par moment. On dit de certaines personnes qu’elles aiment bien s’écouter parler, et bien je dirai que nous sommes face à un film qui aime bien se regarder qui veut être catégorisé dans le genre film d’auteur (mais pour moi ce n’est pas un reproche, bien au contraire). De plus, ce film est un moyen pour le réalisateur d’évoquer un sujet d’actualité qu’est le traitement des malades en fin vie et réussi le pari de ne pas prendre parti et de ne pas être moralisateur.
Pour moi c’est une sorte de retour aux sources, je m’explique. A la base le film de zombis dans sa version moderne (celle initiée par Georges ROMERO à la fin des années 1970)  avait pour but de dénoncer des pratiques de la société que ça soit politique, environnementale ou encore sociétale, ces films avaient du fond. C’est quelque chose qui a été quelque peu perdu ces dernières années avec des films du genre (au hasard ... World War Z). 

Si vous lisez les critiques que vous pouvez trouver sur internet, la plupart vous diront que Maggie est un film long, bavard et chiant. Pour ma part, je trouve que c’est un très beau petit film plein d’émotion avec une très belle mise en scène. Si vous être un fan des histoires zombis ne passez pas votre chemin car ce film peux servir de conclusion à la plupart des films du genre en répondant à la question « Comment se termine l’épidémie et comment les états gèrent les derniers cas d’infection ? ». Si vous n’êtes pas spécialement accro à ce genre de films, rassurez-vous les scènes avec des zombis sont très rares et n’ont pour but que de placer le film dans son contexte. Donc dans tous les cas regardez ce film il vaut le détour.

Mais bon, ce n’est que mon avis …

Bande annonce :